31.3.09

29.3.09

René Char

Blue me fait connaître René Char. Le fais rebondir vers vous. Comment suis-je passé à côté d'un si incandescent poète?


27.3.09

Nelligan, again.


Romance du vin

«Ce poème de neuf quatrains a été écrit par un soir de mai 1899. C'est dans ce poème qu'il a investi sa rage et sa douleur d'être un poète incompris, ses sanglots de vivre. La société contribue à son malheur, à son rire sonore, à ses sanglots étouffés. C'est une réponse aux journalistes croque-morts, aux femmes qui rient de lui, aux hommes qui repoussent sa main. Jamais Nelligan n'avait-il crié aussi fort. Toutes les strophes du poème sont ponctuées d'exclamations. Dans un moment d'extrême isolement, la place revient au cri et à l'ironie. Rien de plus à propos que de jeter à la face de cette auguste assistance, la dure vérité qu'elle applaudit la poésie sans comprendre le poète.

C'est un diatribe adressée à la société, c'est un credo poétique. C'est l'inextricable ivresse d'être: affirmer son désir de vivre douloureusement et pleinement sa destinée d'artiste, dans l'effarante lucidité de son moi déréglé. Les énoncés et les images de ce poème convergent vers un état d'âme qui alterne les périodes d'excitation et de dépression. Il s'agit en effet, d'une alternance de gaieté et de tristesse, de gloire et d'échec, d'euphorie et d'apathie, de rire sonore et de sanglots... Ce fut le chant du cygne d'un homme meurtri, incompris et aigri.»

WYCZYNSKI, Paul, Biographie de Nelligan, 1987, p. 290.


Tout se mêle en un vif éclat de gaieté verte.
Ô le beau soir de mai. Tous les oiseaux en choeur,
Ainsi que les espoirs naguères à mon coeur,
Modulent leur prélude à ma croisée ouverte.

Ô le beau soir de mai, le joyeux soir de mai!
Un orgue au loin éclate en froides mélopées;
Et les rayons ainsi que de pourpres épées,
Percent le coeur du jour qui se meurt parfumé.

Je suis gai! je suis gai! Dans le cristal qui chante,
Verse, verse le vin! verse encore et toujours,
Que je puisse oublier la tristesse des jours,
Dans le dédain que j'ai de la foule méchante!

Je suis gai! je suis gai! Vive le vin et l'Art!...
J'ai le rêve de faire aussi des vers célèbres,
Des vers qui gémiront les musiques funèbres
Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.

C'est le règne du rire amer et de la rage
De se savoir poète et l'objet du mépris,
De se savoir un coeur et de n'être compris
Que par le clair de lune et les grands soirs d'orages!

Femmes! je bois à vous qui riez du chemin
Où l'Idéal m'appelle en ouvrant ses bras roses;
Je bois à vous surtout, hommes aux fronts moroses
Qui dédaignez ma vie et repoussez ma main!

Pendant que tout l'azur s'étoile dans la gloire,
Et qu'un hymne s'entonneau renouveau doré,
Sur le jour expirant je n'ai donc pas pleuré,
Moi qui marche à tâtons dans ma jeunesse noire!

Je suis gai! je suis gai! Vive le soir de mai!
Je suis follement gai, sans être pourtant ivre!...
Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre;
Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé?

Les cloches ont chanté; le vent du soir odore...
Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots,
Je suis si gai, si gai, dans mon rire sonore,
Oh! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots!

Merci à Big Butch (ne pas confondre ek Ti-Butch, son benjamin) pour l'idée.

26.3.09

Émile...



C'est notre Blue, encore, qui nous parle de nous.

Villanueva: follow-up

J'ai dit que j'y reviendrais. Vous avez été assez gentils pour pas me mettre la pression. Le fait est que j'ai beau ruminer la question, la traiter comme de la tire Sainte-Catherine, la retourner pis la piner comme une catin, je trouve pas de meilleure manière d'en reparler que l'a fait Patrick Lagacé dans ce papier.

C'est aussi un peu par charité, vous comprenez: PatLag se morfond ek son blog quasiment confidentiel, sans personne qui visite autrement que par accident, c'est presquement le Bates Motel, faque me sus dit qu'on irait l'encourager, héhé.

On devrait peut-être...

Richard

C'est comme ça qu'il écrivait, dans le temps, et ce salaud vient de se trahir: il sait toujours écrire. I knew it. I KNEW IT!

Une chronique sentie sensée songée d'alpha en oméga. Le gars d'autrefois.



Ça déchire, ce papier. Il a oublié de niaiser, de martiner, il est triste et fâché: il parle de lui, de moé, de plusieurs d'entre vous qui rôdez par ici, et de son temps aussi, de l'avenir de nos enfants: l'esprit affûté de Richard nous en découpe une tranche.

Et s'il omet de mentionner le tiers frère, Napoléon, qui siège astheure à l'Assemblée Nationale, c'est dans l'intérêt de la dialectique.

25.3.09

Quand le sang n'a ni queue ni tête


Un homme a beau être costaud, si la bonne femme lui met la main dessus, le mec est foutu pour ce qui s'agit de penser à deux places à la fois. Y a jamais assez de sang pour irriguer la bite et la cervelle en même temps, et le coeur thermopompe comme un boeuf Ultramar.

Cela étant, chacun son vice. Mes meilleurs amis, fous raides par définition, me regardent bizarre si je leur dis qu'en me suçant elle m'a appris l'origine du Taj (par-delà le bien et le) Mahal.

J'en voulais plus, j'ai supplié: c'est toute l'histoire de l'Empire moghol qui y est passée, and how sweet it was, too...

On va y en faire des Pèse sur Pause

Guère le chwè

Vingt et une heures, après les Franc-Tireurs à TQC, j'ai le choix entre rester là et switcher à TQS pour deux épisodes d'Elvis Gratton. La voix gorgeuse clikduplato du gars de TQC m'annonce: «Après la pause, à DocsPlus: L'odyssée de notre ancêtre l'Homo sapiens, à travers son apprentissage de la chasse et sa découverte de la mort de l'art, et de l'amour.»

Faque j'watche Elvis Gratton. Tsé veux dire, un fou da'une poche!

TV HEBDO

Mercredi 25 mars 2009, 21h00
DocsPlus - 2 h
TQC (CIVM), poste 3
Homo sapiens
(4) Fr. 2004. L'odyssée de notre ancêtre l'Homo sapiens, à travers son apprentissage de la chasse et sa découverte de la mort, de l'amour, de l'art et de la religion.

Documentaire
Classement : Général

Réalisation :
Jacques Malaterre

23.3.09

Un bateau dans une bouteille




Cadeau rétro pour les Montréalais, de coeur ou de fait.

C'est Blue qui m'a convaincu de le faire, by the way.

S'agit de la chanson-thème des célébrations du 350ème anniversaire de la fondation de Montréal.

22.3.09

DANGER: séisme, scotch, sloche, swompe et Samson



Une part de mystère perdure, mais pas pour longtemps j'en suis quasiment sûr. Un talent littéraire charpenté sur un tempérament, c'est comme ça, comme une Salomé qui se dévoile en dansant et pas une couche ne quitte la bête pour flotter diaphane jusqu'à vos pieds qui piaffent avant que le filet de bave qui vous suait des commissures n'augmente son débit: tu veux voir en-dessous, I'm ready to show you, mais faut que t'ouvres le robinet! I mean, y a autant d'écrivains vraiment vigoureux et doués que de putains vigoureuses et douées, c'est-à-dire pas beaucoup, et oui on n'a pas à chercher loin pour leur trouver des tas de points communs, pourtant celui qui compte le plus, dont dépendent tous les autres, c'est la faculté de se faire désirer. Le client paie pour ça autant que pour la prise de possession, mais il n'y prête pas attention, c'est ce qui est vraiment cochon. Je rigole pas. Songez à votre écrivain favori. N'importe quelle époque, n'importe quelle culture, n'importe quel degré de considération publique. Vous gage votre casseau de cennes noires contre la jambe de bois de Sarah Bernhardt qu'il ou elle n'envoya jamais toute la sauce avant de voir une flaque de salive épaisse et large comme une plaque d'égoût s'étaler aux pieds du lecteur idéal.

Héhé.

Oui, le mystère. Eh bien, je l'ai entendu chanter, soul, et parler vendredi, sobre, et s'il devait choisir entre les deux jobs, je suis d'avis qu'il n'y aurait aucun mystère. Ce en quoi je suis d'une scrupuleuse objectivité: chacun sait que je déteste autant la musique que j'aime les soulons, aussi sont-ce mes a priori pourris qui garantissent ma sereine impartialité, un truc à n'essayer à la maison les enfants sous aucun prétexte hors la supervision de vos parents et d'une paire de spares (les premiers ont tendance à se consumer spontanément aux pires moments, ou au contraire à se pétrifier au milieu du salon, pour de bon, oubliez l'idée de vendre et prendre votre retraite à trente ans, faut torcher la maison, la raser au sol, désinfecter afin que rien ne repousse, bref il est recommandé que votre paire de mères et votre paire de pères, c'est toujours sage prévoir un set de spare, se contre-balançent l'une l'autre): n'oubliez pas, ça peut sembler facile, mais je suis un professionnel!

Le mystère, le mystère, oui oui, j'y arrive, les nerfs, Sacristie... Oui, eh bien, astheure qu'on sait qu'il a une belle voix de radio, et des choses à dire avec par-dessus le marché, reste à voir s'il a une face de radio itou (moi je le sais! moi je le sais!), mais il n'a pas publié de photo encore.

S'agit du citoyen Ranger, Stéphane. On peut télécharger l'émission La Swompe (co-animée par Éric Samson) et les segments de Ranger sont aux parages de 16:17 et 16:26.

Parce que du beurre, c'est du beurre

Marlon fait à Maria une offre qu'elle ne peut refuser.

18.3.09

God Ass



Un an pour chaque godasse et six mois pour chaque tir manqué.

Le soccer fait des ravages dans toutes les cultures non anglo-saxonnes: les jeunes hommes ne savent plus se servir de ces choses qui leur poussent des épaules. Les hooligans savent encore utiliser leurs bras, et ces choses qui leur poussent des poignets... Les Yankees ne se laissent pas inhiber par le mot football...

Moi, j'ai eu un flash en voyant l'autre impétueux pitcher ses souliers sur George Bush pis le manquer. Deux fois! Des godasses à six cents piasses! Me suis dit baptême ces Mahométans si sympathiques sont pas matérialistes pour deux sous, ils passent leur temps à ôter leurs souliers et à les laisser traîner n'importe où, ils achètent pas du cheap ET ils puent jamais des pieds (c'est une religion qui a l'air bizarre de même, mais au fond pleine de bon sens, genre tu parles à Dieu direct, en adulte, tu deales tes affaires ek le big boss sans passer par le middleman, tu mets la dîme dans tes poches pis tes p'tits gars reviennent pas du camp d'été en saignant du trou d'cul; pareil pour la passe des souliers: c'est spirituel ET rationnel. Tu vas prier Allah, tu te laves les pieds avant, c'est juste bien élevé, pis faut pas traîner vu que c'est cinq fois par jour, pis y a pas que les pieds, faut tu te passes du d'sours de bras, que tu te rinces la poche un peu, au moins une prière sur deux, faut que t'ailles mener le p'tit à son cours de karaté au coin de la rue paskia peur des p'tits infidèles qui sortent en gang de leur parascolaire, Initiation au ballet-jazz pour garçons 10-12 ans; c'est vrai qu'ils ont l'air menaçants, tous habillés pareil, en collant spandex plein de petites étoiles yankee, un vrai gang de rue, pis ton p'tit pissou d'Abdel est sous l'impression que le ballet-jazz est un art martial, le karaté il sait pas trop c'est quoi encore, chaque fois que tu vas le chercher vous jasez un peu mais y est ben perplexe, pis y est pas très intelligent le cher enfant, depuis qu'un chameau lui a pilé sur la tête en reculant sans faire bip bip au mariage de René pis Céline, et le karaté le stimule, son intellect , ses compétences transversales, ils lui ont même appris à remettre ses souliers, parce que les enlever il sait, mais ek son déficit d'attention, rendu à fin de la prière y dort, l'affaire qui l'intrigue le plus c'est pourquoi tout le monde change de couleur de ceinture sauf lui, bref T'as eu le temps d'ouvrir le magasin vingt minutes pis de fourrer ta femme en-arrière des cageots de pita à shish-taouk, enfin t'espères que c'est ta femme, les clientes commencent toutes à s'habiller comme elle, elle a un sens naturel du chic, sauf qu'il faudrait penser à checker sous le hijab avant d'y enfoncer ton six-inch jusqu'allah garde, des plans pour avoir du troub ek la bonne femme, anyway t'as pas le temps de téter faut tu te relaves la poche pis que tu files à Mosquée sans suer des pieds, tu rases proche de juste te crisser du push push dins culottes mais s'il fallait que le fidèle prosterné derrière toi à deux inches de ton cul reconnaisse l'odeur de sa femme, c'est la charia direct, finis les tournois de bowling en cachette ek les Chevaliers de Colomb de Sainte-Rose, boycotté ton magasin, la ruine, à moins que tu ne récupères les roches quand on lapidera la salope, ça se vend un prix péché en banlieue pour l'aménagement paysager...

Longue histoire courte, quand mes pompes empestent je sors au métro Parc, j'enligne une Mosquée pendant la prière, pis je switche. Chu pas chien, je laisse les miens, d'escarpins, sinon j'accoterais Imelda Marcos. Un accomodement ben raisonnable, je trouve. Pas full catholique, ok, mais c'est ben commode pis y a pus personne qui chiâle quand j'enlève mes babouches dans le bus Montréal-Québec.

11.3.09

Boujenah en Cosby...

...et l'hypergynarchisation des fillettes!



Héhé. Ou comment Claude André trouve toujours moyen de me faire pouffer après toutes ces années.

Sentant s'approcher cette soupe sure...

And since there won't be any space for sweet stuff dans Vacuum III, aussi bien en stuffer ici some small samples still.

8.3.09

AssFaceBook, and some piece of shit

Kkun, anonyme, pédale, pissou, a jugé bon de passer du temps pour créer ça.

Kkun n'a pas encore pigé le sens de danger.

Une journée...


Elle trouve que c'est une aberration. C'est tous les jours la journée de la femme.

Suis d'avis de montrer aux Français comment écrire sous la contrainte.