16.12.07

Scot salads


Je me demande ces temps-ci quand ce damné Kanienkehaka (Monsieur McComber pour les proches) se reposera de m’épater. Chaque jour qui passe, il se surpasse. Il nous a bien eus, tous, moi le premier, avec sa prose joual, qu’il travaillait si sérieusement, si amoureusement qu’on croyait fatalement que le gars n’avait pas le choix, qu’il serait incapable de torcher un feuillet classique si sa vie en dépendait, qu’il était sympathique et fanatique et authentique mais pas dangereux, littérairement, pour autant.

Eh bien, il a baisé tout le monde et c’est plaisir de voir ce beau sauvage nous sortir page après page de mots qui coulent comme un ruisseau en charriant du sens, de l’émotion, même un tranquille et sûr art de vivre. Il écrit le plus clair du jour et de la nuit, puis il se désennuie en faisant des jeux de mots, des jeux d’esprit. C’est Big Mac : first I take Manhattan, then he takes Berlin (ou Budapest, c’est pas sûr encore).

Il m’autorise à reproduire cette histoire, publiée en commentaire de son blog ce soir…

Ce Niçois, donc, il me racongte, tu vois, il me dit comme ça :

— Si tu passe par ce coing, eng bicyclette, faudra bieng faire attengtiong, le mating. Avang de partireeeu, qu'y a pas trop de vengt. Parce si tu fais pas gaffe, tu vas te faireuh jeter au bas de la falaise. Faudra bieng te méfier du Mistral.

Je luis dis :
— Blebeeehh non. C'est mon pote.

Il me dit ensuite, et c'est assez ahurissant :
— Quangd y se lève, le Mistral. C'est pour trois, six, ou neuf jours. Jamais moings. Y se lève jamais pour une seule journée. Il est comme ça.


Putaing...